Abstract

Le développement actuel de Hanoï, nouvelle métropole en devenir, suit deux processus distincts. Le premier est l'établissement d'un Master Plan visant une échelle territoriale et se résumant à de grands boulevards qui entourent le centre ville et s'étirent vers la périphérie. Ce sont sur ces axes que les investisseurs s'installent, contribuant ainsi à leur financement et à l'image d'une modernité désirée par le gouvernement. Le second processus, d'une échelle locale, repose sur l'auto-construction des habitants, tolérée par l'Etat pour répondre rapidement aux besoins en logement. Il en résulte aujourd'hui de larges zones informelles enclavées par les nouveaux boulevards. Les deux processus n'agissent que pour eux-mêmes et leur relation se résume à un mutisme réciproque. Un travail sur les bords du boulevard est alors nécessaire, prenant la valeur d'une interface entre deux réalités aux échelles opposées. Le but étant que chacune apporte à l'autre son intérêt, les connexions que proposent les grands axes devront stimuler les quartiers auto-construits, tandis que ceux-ci manifesteront leur dynamique populaire sur l'espace représentatif qu'est le boulevard. Le projet propose tout d'abord une réorganisation du boulevard en deux bandes latérales de transition et une bande centrale de circulation rapide. Puis, selon des situations typiques que rencontre le boulevard, des interventions ponctuelles sont envisagées, agissant autant comme des repères que des points de contacts privilégiés.

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