Abstract

L'urgence d'avoir une Bibliothèque nationale au Luxembourg se manifeste par deux phénomènes. D'une part, l'actuelle bibliothèque ne répond plus à un tel programme qui ne cesse de croître, puisqu'outre sa fonction première de bibliothèque patrimoniale, elle est la bibliothèque universitaire centrale du pays. D'autre part, la BnL en tant que "gardienne de la mémoire" renforcera l'identité nationale, en crise en raison de l'évolution démographique étrangère et de l'ouverture du pays vers l'Europe. Le projet propose de renforcer la cohésion sociale, par un acte urbain dans le quartier où cette crise identitaire est traduite au sol. Il s'agit du quartier de Kirchberg, terre d'accueil des institutions européennes, caractérisé par de grands ensembles contrastant avec les repères visuels traditionnels du tissu historique de la ville (patrimoine mondial de l'Unesco). La nouvelle BnL s'inscrit à l'entrée du quartier, une position de pont entre un passé identitaire et un futur révolutionnaire. Le projet redessine les contours de la "Place de l'Europe", favorisant la mixité entre institutions nationales et européennes. Ce vide urbain, connecté à l'artère principale du plateau, permet d'accueillir des évènements nationaux, des concerts en relation avec la Philharmonie, présente sur le site, et offre des espaces de rencontre à l'échelle de la ville. La Bnl clôt la place, surplombant les anciennes fortifications, et devient ainsi, par sa verticalité, un signal pour la ville.

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