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Abstract

Je descendais le boulevard Montmartre bordé par ces grandes enseignes internationales où s’amassent les foules. Et, tandis que je tentais de me faufiler entre les passants, j’entrevis un passage, le passage des Panoramas. Je voyais alors une opportunité d’échapper au brouhaha du Paris des Grands Boulevards et m’engageait dans cette rue couverte. J’y découvris un tout autre Paris, celui de photographe Robert Doisneau ou encore d’Amélie Poulain. Je flânais alors entre les cafés et les boutiques, baignée dans la lueur jaune des lanternes d’antan. Des façades aux boiseries sculptées, ponctuées d’enseignes plus ou moins anciennes. Je passais la fameuse Maison Stern et fut interloquée par “l’Ailleurs” qui se présentait à moi à l’intersection avec la Galerie Vivienne. Des panneaux de bois et de papier translucide se dressaient alors devant moi, me dépeignant un nouveau panorama. A gauche, une enseigne d’hôtel, une auberge japonaise. J’y jetais un œil, un premier vestibule, limité par une simple seuil où étaient disposées des sandales, donnait sur une seconde pièce où une jeune personne s’apprêtait à accueillir les nouveaux arrivants. A droite, une première porte donnait accès, selon les indications, à divers restaurants, mais aussi à un parc urbain ponctué de pavillons de thé invitant le visiteur à la méditation. Plus loin, dans ce tronçon japonais du passage parisien, je trouvais bain commun, ateliers et boutiques, insufflant un peu de vie à ce lieu qui était jusqu’alors délaissé.

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