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Abstract

Le contexte périurbain des villes suisses, avec ses quartiers résidentiels et ses grandes infrastructures urbaines, trouble la présence et le sens du patrimoine rural. Quel peut être son héritage dans un contexte aussi ambigu ? Privé de ses champs, le bâti anciennement lié à l’agriculture et au mode de vie rural doit se réinventer, au risque de devenir désuet et de glisser vers sa propre disparition. Ce projet de master questionne l’action possible sur ces vestiges et tente de renouveler les liens entre environnements bâti et habité. Il choisit comme cas d’étude un site en zone périurbaine à Prilly, dans l’agglomération lausannoise. Nichée entre la forêt, la route cantonale, le Centre Administratif Bancaire, les terrains de sport et le Centre Hospitalier Universitaire de Cery, cette parcelle qu’il investit se compose d’un jardin, d’une maison occupée par trois appartements et d’une grange délaissée. S’il interroge le logement en zone périurbaine, ce projet met aussi en question le vivre en communauté dans un contexte où la maison pavillonnaire fait primer l’individualité sur le collectif, prône le modèle de la famille nucléaire et exacerbe la propriété privée. La grange – mise en relation avec la maison attenante par un espace « in-between » – devient alors le lieu du vivre ensemble, dans une tentative de retrouver un sens communautaire là où le périurbain le fait disparaître.

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