Lors de notre énoncé théorique intitulé Architecture & Tabou. Prospection à travers la vie et la mort, nous nous sommes confrontés à des sujets dérangeants et souvent occultés dans notre société contemporaine. Nous avons cherché à comprendre la signification du tabou dans le contexte architectural actuel, en particulier dans le cas de certaines fonctions et programmes qui remettent en question la notion de bonne mœurs. Les notions de silence et d’occultation nous ont amenés à explorer les rapports de visibilité et les mécanismes qui visent à cacher ou à montrer. Ainsi, dans le projet de master, nous pensons l’architecture en tant qu’outil d’ouverture, prête à aborder les tabous de notre société. Le projet met l'accent sur l'objectif d'inclusion sociale en proposant des programmes de logements, d’hygiène et d’ateliers. Le projet La halte se focalise sur l’exploration des institutions encore jugées taboues présentes à Genève. Il met en avant l’idée d’accueil et de bienveillance en offrant un espace de pause, de répit pour des populations souvent stigmatisées et déconsidérées. Le projet souligne l’importance de reconnaître leur existence et de les inclure dans la société. En créant des espaces qui permettent de briser les préjugés et les jugements, l’architecture peut encourager l’acceptation et la compréhension mutuelle. Le Quai 9 est un lieu de consommation pour personnes dépendantes. Sa situation et sa fonction en font le site tout indiqué pour implanter notre projet qui met l’accent sur l’inclusion et la réinsertion sociale. La stratégie employée pour y parvenir consiste à favoriser l’indifférenciation des usagers en créant des synergies entre les différents éléments du programme.