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Abstract

Dans une localité qui subit une densification massive vers le sud, le bord du lac reste encore épargné par cette urbanisation anarchique. Cependant, on y trouve principalement des résidences de standing, des activités saisonnières et touristiques réservées essentiellement à une population disposant d’un certain pouvoir d’achat. Il y a peu d’échanges entre cette enclave idyllique et le reste de la ville. Le terrain accidenté et le fort dénivelé entre le port et le centre marquent d’autant plus la rupture nord-sud. Le complexe de l’hôtel Belle-Rive, est au cœur de la séquence. Abandonné depuis 1990, Il apparaît aujourd’hui comme un mur infranchissable, à l’image du découpage topographique. Le projet insuffle une nouvelle narration à ce site. L’organisation de moments correspondant à différents événements programmatiques et architecturaux, réactive la séquence du centre-ville au port. Dans le jardin de cultures Belle-Rive, les artistes se succèdent au fil des saisons. Ils y résident, créent, exposent et contribuent à la culture du potager dédié à la communauté thononaise. Les habitants de la ville sont invités à profiter des diverses productions qui cohabitent dans ce village vertical. Les cuisines publiques qui parsèment la promenade agissent comme des zones d’échanges et de partage. Le bâtiment, constructivement défini par quatre tours, ouvre ses murs sur le parc et la place pour restituer la perméabilité perdue. La circulation se déploie dans ces interstices en une promenade publique ponctuée de moments artistiques et culinaires qui alternent les zones de production, contemplation, partage et dégustation.

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